Encore relativement méconnue, la profession de risk manager se développe considérablement en France depuis quelques années, en particulier dans des secteurs tels que la banque ou les assurances. En quoi consiste précisément cette profession d’avenir ?
Anticiper les risques
Si le risk manager était initialement considéré comme un salarié effectuant des tâches de conformité et de régulation, son rôle a sensiblement évolué au cours de la dernière décennie. En effet, l’information circule plus vite que jamais entre les sociétés, et un évènement inattendu peut rapidement bouleverser leur organisation.
Dans ce contexte, le risk manager doit être en mesure d’apporter une valeur stratégique à l’organisation de son entreprise. Sa mission principale est de prévenir les différents risques potentiellement encourus à la suite d’une décision. Concrètement, il doit donc évaluer et limiter au maximum les risques pris par son employeur lorsqu’il s’engage dans une opération d’ordre financier, et réalise une veille technique et financière régulière. Il peut également être amené à négocier des meilleurs tarifs pour des contrats sur-mesure.
Au quotidien, le risk manager optimise le rendement financier sur un risque encouru et veille à déterminer les points de fragilité de son entreprise. Il anticipe les différentes éventualités, calcule leurs répercussions financières et réalise des contrôles réguliers. Il lui arrive également de proposer des mesures à titre préventif. Il peut s’agir par exemple de l’installation d’un système de protection contre le piratage informatique ou de l’ajout de clauses spécifiques sur un contrat commercial.
Le métier de risk manager est particulièrement tactique puisque cet expert doit définir un juste équilibre entre sécurité financière et rentabilité de l’entreprise.
Devenir risk manager
Le risk manager est avant tout responsable de la gestion des risques financiers d’une société. Pour exercer cette profession, il est donc impératif de posséder de solides connaissances économiques et fiscales.
Excellent communicant, le risk manager use de sa pédagogie pour expliquer ses décisions stratégiques et possède un bon esprit de synthèse et d’analyse. Très polyvalent, il atteste d’une large culture générale. Il est également impératif qu’il soit à l’aise avec la pratique de l’anglais, car son poste est généralement d’envergure internationale.
Le risk manager est un analyste financier, qui doit au minimum attester d’un niveau bac +5, avec de préférence une spécialisation en finance, gestion et économie. La possession d’un Mastère dans l’audit, ou du DSCG par exemple (Diplôme Supérieur de Comptabilité Gestion), est idéale pour accéder à ce type de poste. Certaines écoles de la gestion et de l’expertise comptable, comme l’ENGDE, proposent d’ailleurs un cursus spécialement consacré à la préparation du DSCG, ainsi qu’un Mastère Audit, Contrôle et Comptabilité.
Un risk manager débutant gagne en moyenne 2 400 euros brut mensuels. Au fil des années, cette rémunération peut atteindre jusqu’à 6 000 euros.
La profession de risk manager incarne incontestablement un métier d’avenir. Les sociétés commerciales sont à la recherche de profils pouvant leur permettre d’identifier les obstacles à leur croissance. Des compétences pointues et une large culture générale sont toutefois indispensables pour accéder à ce type de poste. C’est pourquoi il est fondamental de suivre une formation spécifique à ce domaine.